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Élections municipales 2026 : bien anticiper sa campagne avant le 1er septembre 2025.

  • Photo du rédacteur: Le Lab' Électoral
    Le Lab' Électoral
  • 1 août
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 août


À compter du 1er septembre 2025, le Code électoral impose de nouvelles règles aux candidats.
À compter du 1er septembre 2025, le Code électoral impose de nouvelles règles aux candidats.

J-30 avant le début de la période préélectorale.

Le 1er septembre 2025 marque une étape clé dans toute campagne municipale : c’est le début de la période préélectorale, six mois avant le premier tour des élections.


À cette date, de nouvelles règles s’imposent aux candidats, notamment en matière de communication et de financement.


Pour éviter tout faux pas et démarrer la campagne dans les meilleures conditions, voici trois points essentiels à préparer en amont.



  1. Communication : une liberté encadrée à partir du 1er septembre


À compter du 1er septembre 2025, la communication des collectivités et des élus est strictement encadrée.


Le Code électoral (Article L52-1) interdit toute campagne de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion d’une collectivité. Il devient ainsi interdit, pour les maires sortants ou leurs équipes, de mettre en avant publiquement leur bilan via les supports institutionnels (bulletins municipaux, sites internet, réseaux sociaux, inaugurations, cartes de vœux, etc.).


Même pour les supports habituellement utilisés, il faudra veiller à respecter quatre principes : neutralité, antériorité, régularité et identité. Ainsi, la communication institutionnelle est autorisée à condition qu’elle reste strictement informative. En cas d’infraction, les risques sont lourds : annulation de l’élection, inéligibilité, sanctions financières, voire pénales. 


En outre, le Code électoral (Articles L.52-8 et L. 52-4) interdit aux personnes morales, publiques ou privées, d’apporter toute forme d’aide (financière, matérielle, communication, etc.) à la campagne d’un candidat. 


Ainsi, il est essentiel de distinguer la communication de la collectivité de celle du candidat (en fonction ou non) ! En période préélectorale, prudence est mère de sûreté.



  1. Financement : ouverture du compte de campagne et choix du mandataire


Dès le 1er septembre, toutes les dépenses et recettes liées à la campagne doivent être rigoureusement recensées.


Dans les communes de plus de 9 000 habitants, la désignation d’un mandataire financier devient obligatoire ainsi que l’ouverture d’un compte de campagne. Le mandataire financier est chargé de collecter les fonds, régler les dépenses et tenir le compte de campagne, qui sera ensuite examiné par la CNCCFP. 


Avant le 1er septembre, il est donc essentiel de se renseigner et d’anticiper sur :

  • la nomination du mandataire (personne physique ou association de financement électoral) ;

  • l’ouverture du compte bancaire dédié ;

  • la mise en place d’une traçabilité stricte des recettes et dépenses ;

  • le respect du plafond de dépenses autorisé selon la population. 


Attention ! Ne rien déclarer, ou le faire de façon irrégulière, expose à l’inéligibilité, à la perte du remboursement par l’État, ou encore à des amendes.



  1. Liste, programme, calendrier : tout préparer avant l’automne


La fin d’année 2025 jusqu’à la période des élections en mars 2026 risque d’être très intense.


C’est pour cela qu’il est important de profiter de la période estivale pour finaliser :

  • la composition de votre liste, en assurant la parité, l’équilibre territorial et l’engagement de chaque colistier ;

  • la conception de votre programme, fondé sur un diagnostic réaliste, une vision claire, et des propositions concrètes ;

  • la structuration d’un calendrier de campagne, planifiant réunions publiques, porte-à-porte, temps forts médiatiques, production de contenus, de tracts et de vidéos. 


C’est également le bon moment pour préparer vos outils de campagne (identité visuelle, logo, slogan, site internet, supports de communication). 




Le 1er septembre 2025 n’est donc pas une date anodine, c’est le début d’un nouveau cadre juridique qui s'impose à tous les candidats. Pour éviter les erreurs, maximiser votre impact et aborder cette période de manière structurée, une seule solution : anticiper dès maintenant.


Votre TO DO LIST avant le 1er septembre !


  1. Déclarer officiellement un mandataire financier en préfecture 

  2. Ouvrir un compte bancaire au nom de son mandataire financier (à utiliser à compter du 1er septembre)

  3. Anticiper la composition de sa liste 

  4. Structurer son programme 

  5. Créer un calendrier de campagne cohérent avec son contexte local


Le Lab Électoral est à vos côtés pour vous accompagner dans toutes les étapes de cette préparation : stratégie, communication, formation, conseils juridiques et politiques. N’attendez pas que la campagne commence pour vous organiser : prenez une longueur d’avance.



Pour plus d'informations, consultez nos autres articles :




Questions fréquentes :


Un maire sortant peut-il parler de son bilan sans enfreindre les règles ?

Un maire sortant a tout à fait le droit de communiquer sur son bilan et de faire le point sur son mandat, à condition de rester dans un cadre strictement institutionnel. Présenter les réalisations de la municipalité, oui. Se mettre en avant pour préparer sa réélection, non. La communication officielle, y compris toute mise en avant personnelle dans un bulletin municipal, sur un site internet ou via tout autre moyen de communication, doit rester factuelle, sans tonalité promotionnelle ni appel au vote.


Comment bien utiliser les réseaux sociaux pendant cette période ?

Les réseaux sociaux, en tant qu'outil de communication, peuvent relayer une information liée à un service public ou à la vie municipale, mais sans promotion publicitaire, notamment aucune forme de publicité commerciale dissimulée ou déguisée. Toute action de communication, notamment celle visant à diffuser un message à large échelle, doit respecter les règles strictes dès l’approche des élections. Le ton ne doit pas évoquer une polémique électorale ni influencer le suffrage universel, quel que soit le moyen de diffusion utilisé. Une publication, si elle paraît orientée ou stratégique, pourrait être requalifiée en propagande déguisée, surtout si elle intervient dans les mois précédant le scrutin.


Quels sont les risques liés à une communication publique pendant la période préélectorale ?

Toute communication de la collectivité pendant la période préélectorale doit rester neutre. Promouvoir un projet, une gestion, ou un élu peut être vu comme de la propagande électorale. En cas de manquement, le juge électoral peut annuler le scrutin, conformément à une jurisprudence constante en matière de communication préélectorale, dès lors que l’irrégularité est susceptible d’avoir altéré le résultat. 


Une commune peut-elle promouvoir un projet public pendant une élection ?

Non, sauf si l’information reste strictement institutionnelle. La promotion d’un service ou d’une réalisation en période préélectorale peut fausser le scrutin, et être considérée comme irrégulière par le juge, si elle constitue une atteinte à l’égalité entre les candidats. Il faut donc éviter tout contenu ou message à caractère publicitaire, même sans mention d’un candidat ou d’un mandat, afin d’écarter tout risque de propagande dissimulée.




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